Compte - Rendu du questionnaire à l'entreprise



L’entreprise qui a reçu mon questionnaire a eu l’amabilité de me le retourner par retour du courrier. J'avais eu ses coordonnées grâce à la personne spécialisée dans le placement des handicapés à l’A.N.P.E.

Son activité est le routage et l’employé sourd occupe un poste au tri. L’employeur recrute actuellement 70 employés dont un handicapé. Avec un calcul rapide, il est facile de s’apercevoir que selon la loi de 1987, le quota des 6 % de personnes handicapées recrutées n’est pas respecté.

A priori, la personne sourde a été recommandée par la COTOREP, information dont j'ai eu confirmation par les personnes rencontrées la - bas. Selon le prospecteur-placier de l’ANPE, le sourd qui travaille dans cette petite entreprise a été visiblement exigeant pour avoir un emploi.

L’employeur de l’entreprise X. affirme l’avoir recruté en application de la loi du 10 juillet 1987.Il dit également ne pas avoir eu de réticences à recruter un sourd.

Il n’a pas souhaité nous parler du type de contrat signé pour l’embauche ainsi que de la base de rémunération de l’employé concerné.

Il affirme que le travailleur handicapé travaille exactement de la même manière que le personnel entendant, qu’il donne satisfaction dans l’ exécution des tâches par rapport aux ordres donnés.
En ce qui concerne la communication, il semble que la compréhension soit aussi bonne quand le sourd s’adresse à l’entendant que le contraire. Pour communiquer, ils emploient une combinaison de codes, le but étant que l’employé comprenne les instructions.

Toujours selon l’employeur, il semblerait que des malentendus ne surviennent jamais et que les relations sont amicales avec le reste du personnel. Cependant cette affirmation part à l’encontre de ce que j'avais appris par le prospecteur -placier de l’A.N.P.E qui avait décrit cet employé comme caractériel .Des problèmes d’insertion sont vite apparus car cet employé semblait considérer que son handicap lui permettait de pouvoir arriver chaque matin plus tard que les autres. Il aura fallu plusieurs mises au point et déplacements de ce prospecteur pour régulariser la situation avec l’employeur.

A la question < quel(s) avantage(s) à employer un sourd ? >, la réponse est un peu confuse à interpréter car l ‘employeur a répondu qu’il n’y en avait aucun si ce n’est l’insertion sociale. On pourrait se demander qui il vise en disant qu’il n’y en pas. Cette entreprise, qui se soumet à l’obligation légale (quoique en partie), semble vivre cette expérience comme une contrainte .

L’inconvénient décrit est que l’employé est difficilement déplaçable à un autre poste. L’employeur ne considère pas que le personnel favorise l’insertion du T.H par plus d’attentions particulières. Il est aussi dit dans ce questionnaire que l’employé sourd peut bénéficier de la même promotion que les autres .On peut s’interroger quant à cette affirmation puisque l’employé n’ a pas, lui-même, la possibilité d’évoluer dans l’espace de l’entreprise sur un autre poste afin de prouver ses capacités et donc mériter une promotion.

L’entreprise dit avoir apporté des aménagements spécifiques pour que le poste occupé soit un lieu protégé.
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